Depuis le début de la crise du Covid, les proclamations de fermeture des discothèques n’ont pas cessé de déclencher les hostilités entre les représentants du monde de la nuit et le gouvernement. En Décembre dernier, la coupe était pleine pour le Syndicat National des Discothèques et des lieux de Loisirs (SNDLL) qui décidait de saisir le Conseil d’État en dénonçant une discrimination injuste de la profession.
Décision sans concertation
Le 7 décembre 2021, une décision du gouvernement français annonce la fermeture des discothèques pour une nouvelle période de quatre semaines. Ainsi, jusqu’au 6 janvier, ces établissements sont mis à l’arrêt. Face à cette décision surprenante dans une période particulièrement importante pour les établissements de nuit, le président du SNDLL, Christian Jouny a dénoncé une chasse aux sorcières mise en place par le gouvernement. Cette affirmation semble plutôt légitime, quand on sait que les bars, restaurants et autres lieux de loisirs continuaient de fonctionner sans restriction.
Abondant dans le même sens, Morgan Dalle, patron de « l’Antique » à Béthune et représentant du SOS CHRD (Café, Restaurant, Discothèque) en détresse, soutenait, à son tour, la légitimité de la saisine. En effet, la décision fut prise par l’exécutif de manière unilatérale et sans la moindre consultation des parties les plus concernées. Soulignant cet aspect déroutant du communiqué, les discothèques se sentent, à nouveau, comme les dindons d’une farce minutieusement cuisinée par le gouvernement, en un mot, victime d’une discrimination arbitraire et non fondée.
Irrationalité derrière la fermeture des discothèques
Pendant la période dite de fermeture, plusieurs établissements comme les bars et restaurants continuaient d’avoir le droit de continuer leurs activités. De même, pour des évènements d’envergures à l’image du concert de Ninho pour un rassemblement de 17 000 personnes, aucun problème. De tels constats ont poussé Morgan Dalle à souligner l’irrationalité flagrante de la mesure de fermeture des discothèques d’autant que selon lui les précédentes fermetures n’ont absolument rien changé.
De son côté, le SNDLL n’a cessé de clamer haut et fort le sentiment d’injustice ressenti face aux mesures barrières fréquemment violées par de nombreux espaces autorisés à rester ouverts. Christian Jouny considère que le gouvernement expose la profession aux critiques de l’opinion publique. Il estime que plusieurs personnes pourraient désigner les discothèques comme étant les principaux lieux de contamination. De quoi créer un dommage durable sur la profession mais ce n’est pas la première fois que ce gouvernement dressera les français les uns contre les autres.
Tout espoir n’est pas perdu
Ce sont plus de 40 000 emplois qui ont été mis à l’arrêt par la fermeture des discothèques. Face aux revendications des principaux concernés, le gouvernement a publié un communiqué interdisant aux citoyens de danser dans les établissements encore ouverts. Cette réponse demeure insuffisante pour les discothèques qui estiment toujours que le gouvernement fait d’eux des boucs émissaires. Cependant, tout espoir n’est pas encore perdu, puisqu’en juin un premier avertissement avait déjà été donné au gouvernement.